Programme de soirée - Boucar Diouf

Boucar Diouf se décrit comme biologiste, humoriste, auteur, animateur et chroniqueur. Pour ma part, j’ajouterais... conteur. Boucar, on l’aime et après ce qui sera ce soir son 20e passage au Théâtre de la Ville, on peut dire qu’il fait partie de la famille ! Né le 26 mai 1965 au Sénégal, il est arrivé au Québec en 1991. Aujourd’hui citoyen canadien, ce Longueuillois papa de deux jeunes enfants, est titulaire d’un doctorat en océanographie de l’Université du Québec à Rimouski. C’est aussi un grand amoureux de la langue française pour qui l’enseignement et la vulgarisation scientifique ont toujours été des passions. Alors qu’il est professeur à l’Université du Québec à Rimouski, il transmet sa matière comme s’il racontait des histoires et le fait avec tellement d’humour que ses élèves l’invitent à s’inscrire aux auditions de Juste pour rire. Le reste, comme on dit, appartient à l’histoire. Un premier spectacle s’ensuit, D’Hivers Cités en 2006, suivi de L’Africassé-e *en 2010, puis *Pour une raison X ou Y.

Pour le pédagogue, l’humour devient un outil de subversion sociale qui sert à mettre en évidence les interactions et les conflits entre les groupes et à faire tomber les masques. Il a reçu plusieurs Prix et distinctions (entre autres en biologie et pour son apport à la langue française et à la richesse de la diversité culturelle) et a été fait Chevalier de l’Ordre national du Québec. En plus de ses spectacles, il écrit régulièrement dans La Presse + où il nous fait part de ses observations toujours pertinentes, en utilisant des mots justes sur des sujets de l’heure. Il a aussi publié plusieurs ouvrages : Sous l’arbre à palabres, mon grand-père disait..., Le brunissement des baleines blanches, Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres, Apprendre sur le tas - La biologie des bouses et autres résidus de digestion, et plus récemment Pour l’amour de ma mère pour remercier les mamans. On peut aussi le voir dans la série télé Léo où il incarne…Boucar Diouf !

Ce soir, il nous parle de son grand amour pour le fleuve Saint-Laurent. Magtogoek ou le chemin qui marche, c’est en effet le nom que les Algonquins avaient donné au fleuve Saint-Laurent avant l’arrivée de Jacques Cartier. Boucar nous raconte son amour pour le majestueux fleuve dont les eaux coulent désormais dans ses veines. Ce spectacle est un voyage historique sur un flot d’humour et de science dont vous sortirez la rate dilatée, le vague à l’âme apaisé et les tempêtes intérieures bien calmées.

Bon spectacle !

JOHANNE AUBRY
PROGRAMMATRICE